Un seul clip vaut aux Fo’Plafonds une renommée mondiale

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Grâce à une réinterprétation de la bande originale de Pulp fiction et l’aide des réseaux, les Fo’Plafonds ont acquis une notoriété qui leur vaut d’être invités un peu partout, même à l’étranger.

Tapez sur n’importe quel objet, il en sortira un son. Alors, quand cet objet est creux, comme un tube de gouttière en plastique, par exemple, on peut commencer de s’amuser à jouer un air. C’est exactement ce qu’a entrepris Fabrice Guilbault, professeur de musique qui, avec une classe d’élèves percussionnistes, s’est mis à détourner des objets pour en faire des instruments de musique. L’histoire des Fo’Plafonds était en marche.

Celle-ci commence en 2015. "C’est le véritable point de départ, confirme François Babin, l’un des musiciens. Ce qui nous a vraiment révélés a été le clip que nous avons réalisé sur Misirlou (un vieux titre de 1963 plus connu comme étant la bande originale de Pulp fictionet Taxi, ndlr). Grâce aux réseaux, nous avons fait cinq millions de vues. Et avec les diffusions dans tous les pays, on n’est pas loin des 20 millions de vues." Ce qui vaut, aujourd’hui, au groupe d’être sollicité un peu partout... dans le monde !

Férus de musique...et de bricolage

Pour Fabrice Guilbault, François Babin, Marlène Pécot, Matthieu Charriat, Antoine Bouillaud, Julien Thomas, Pierre Derrien et Floriane Recotillon, les huit musiciens du groupe, désormais assistés d’un technicien aux lumières et d’un second au son dans leurs déplacements, n’importe quel matériau est un challenge : celui de produire un son mélodique et de composer avec celui-ci. Bien qu’ils soient musiciens de formation, issus de conservatoires, percussionniste, saxophoniste ou chanteuse populaire, ils sont aussi férus de bricolage et à la recherche de sons insolites. Et ils ne manquent pas d’idées dans ce domaine. Pour preuves les instruments qui, désormais, les accompagnent dans tous leurs déplacements : le klaxophone, le tuborgue, le pochetrophone, le caddyorgue, le tourniquet, le trombophone et la flûte de pintes. Des instruments faits de bric et de broc, en somme, qui illustrent parfaitement leur musique. "Nous produisons une musique populaire pour que les airs parlent aux gens" indique François Babin.

Sollicités jusqu’aux États-Unis

Avec la notoriété, les Fo’Plafonds sont passés des fêtes locales et petits festivals aux salles de théâtre et aux concerts de saisons culturelles. Leurs clips leur valent d’être sollicités par des émissions comme Incroyable talent. Jusqu’à maintenant, ils ont décliné à trois reprises l’invitation de l’émission française, et ont également été démarchés par plusieurs chaînes étrangères programmant aussi l’émission. Y compris... les États-Unis !

En juin 2020, les Fo’Plafonds ont ainsi participé à une émission de télévision allemande. Ils ont également partagé l’affiche avec des groupes tels qu’Hyphen Hyphen, Trois cafés gourmands, Pigalle, Sergent Garcia, Sinsemilia, Blankass..
Cette notoriété grandissante apporte désormais aux Fo’Plafonds des moyens supplémentaires pour améliorer leurs instruments ou pour rendre les déplacements plus confortables. Néanmoins, le contexte actuel, qui a mis la culture en veille, a contrarié le projet de DVD du groupe. "Nous avons eu beaucoup d’annulations de dates l’an dernier (ils devaient notamment aller jouer au Mexique, ndlr). Nous avons donc lancé une cagnotte en ligne, qui a mobilisé 430 personnes" révèle François Babin. De quoi permettre aux musiciens d’Yzernay de sortir leur DVD fin mars, en principe. Et de préparer un cadeau pour chaque donateur, comme ils l’avaient promis : de la simple carte dédicacée... au concert privé pour le plus généreux.

Infos

Site internet : lesfoplafonds.com

 

Article paru dans le Synergences hebdo N°571
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