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Collection Grassat : La restauration

La Parenthèse

12/12/2025 - Lu 32 fois

Alors là, celui-là, il est carrément couvrant.
Et on ne voit plus du tout l'étoffe d'origine.
Et là, ça me convient pas trop non plus.
Parce que le but c'est pas de recouvrir pour recouvrir et que la pièce ait l'air plus neuve, mais c'est vraiment de consolider sans dénaturer.
Mon activité professionnelle, c'est la restauration et la conservation des biens culturels, du patrimoine textile en particulier.
J'aime bien moi le côté sensualité avec les textiles, toutes les formes, toutes les variations qu'il y a autour de la fibre textile, de la passementerie à l'étoffe.
J'ai choisi aussi ce métier là parce que c'est la seule approche palpable que l'on a avec les siècles passés, avec le temps passé.
Et sur cette petite robe, voilà, il y a une petite remise en forme à faire aussi.
Donc une petite documentation à chercher pour voir comment étaient portées ces petites robes.
On travaille pas essentiellement sur du costume, on peut travailler sur d'autres types d'objets.
Donc il y a des recherches en terme de vocabulaire, description, technique et c'est là qu'on peut voir des différences émerger.
Par exemple, entre un costume 18e et un costume 19e, ça ne sera pas qu'une question de mode, mais aussi une question de façon qui vont les différencier.
J'ai commencé par définir le ton de la soie dont j'aurai besoin pour glisser sous les usures et cacher en fait les pertes de tissu.
J'ai regardé déjà dans ce que j'avais en stock qui pouvait convenir, à la lumière.
Alors, on cherche à utiliser des matériaux soit de restauration, soit de conservation qui soient compatibles les uns avec les autres.
On doit toujours avoir l'optique d'une réversibilité de ce que l'on va faire sur l'objet.
Dès qu'on a procédé à une consolidation, qu'elle soit d'ordre textile avec des coutures ou bien adhésives, ça peut arriver, il faut qu'on puisse revenir dessus, que ça ne soit pas visible.
Lisible dans le rapport, qu'on voit ce que nous on a apporté en plus, mais que ce ne soit pas visible pour l'œil du public.
Et puis surtout de respecter l'authenticité du textile de l'objet.
Donc ne surtout pas remplacer l'ancien, même très abîmé par un tissu neuf.
Faut vraiment conserver au maximum l'original.