"La pandémie a fortement impacté la santé mentale. Nous constatons une augmentation de la souffrance psychique, en particulier chez les adolescents, dont le taux de suicide n’a jamais été aussi élevé dans la région, et chez les personnes âgées. Elle se traduit par beaucoup de dépression et une fragilisation des pathologies existantes avec des décompensations plus rapides."  Le constat du Dr Jean-Yves Perraudin, psychiatre au centre hospitalier de Cholet, est sans appel. La santé mentale nécessite une mise en lumière. "Nous devons rendre visible et publique cette question, souvent la grande oubliée de la santé, et pourtant, elle est l’une des victimes de la pandémie et un véritable enjeu de santé publique, confirme Isabelle Leroy, vice-présidente de l’Agglomération du Choletais, en charge de la Santé, qui s’associe au collectif de la Semaine d’information sur la santé mentale. Nous allons donner les outils pour être acteurs de sa bonne santé mentale."

Des idées reçues à déconstruire

À l’occasion d’animations grand public, d’un après-midi citoyen et d’une soirée débat (lire le détail ci-dessous), professionnels de santé, usagers et représentants des familles d’usagers uniront leurs forces pour faire fi de tous les clichés. "Le sujet de la santé mentale reste tabou. C’est collectivement que l’on doit se mobiliser" invite Isabelle Leroy, alors que Geneviève Bourmaud, bénévole à l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques, abonde : "On pense souvent que les troubles sont liés à un problème de comportement, alors qu’il s’agit bien d’une maladie".

Le Dr Perraudin, qui pointe également le manque de moyens humains et financiers pour mieux soigner (le taux de psychiatres est de 12 pour 100 000 habitants dans le Choletais contre 22 dans le Maine-et-Loire), alors même que les maladies mentales génèrent des difficultés sociales et économiques, ajoute : "La dépression, par exemple, n’est pas une absence de volonté". Autant d’idées reçues à déconstruire, autour de la thématique nationale : "pour ma santé mentale, agissons pour notre environnement", qu’il s’agisse de l’environnement immédiat de chacun avec le logement, de l’environnement plus large (aménagements des communes, réseaux de transport, etc.) ou de la crise écologique actuelle. Autant de facteurs déterminants pour le bien-être de tous.
 

Animations grand public

Samedi 15 octobre, de 14h à 18h, place Rougé

Différents stands :

• "pour ta santé et ton environnement, tu fais quoi ?",
• "quelles ressources pour mon bien-être ?",
• stand d’informations des représentants du collectif SISM choletais, professionnels de la santé mentale, usagers et représentants des familles d’usagers,
• animation photobox.

"Ce temps fort peut permettre aux citoyens, qui n’oseraient pas avouer des difficultés, de trouver de l’aide et de se retrouver dans le soin" précise Véronique Breau, cadre de santé au pôle santé mentale du centre hospitalier. Sa consœur Fabienne Gabillé, de confirmer : "Il existe de nombreux dispositifs, souvent méconnus, qui permettent de prendre soin de soi". Utile quand on sait qu’une personne sur huit souffre de troubles mentaux dans le monde…

Mercredi 19 octobre, de 14h à 17h, parking du stade omnisports

Action citoyenne et solidaire de collecte des déchets "écologie en fête pour ma tête et la planète" organisée par les adhérents de Groupe d’entraide mutuelle (Gem) Soleil, "pas un lieu de soin, mais un lieu où l’on prend soin les uns des autres et rompt avec la solitude en proposant et participant à des activités, sous la houlette de trois animateurs" dixit son viceprésident François Peault, et des centres d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) de Cholet et Beaupréau, en partenariat avec les centres sociaux de Cholet et les conseils citoyens : après une sensibilisation avec les ambassadeurs du tri de l’AdC, tout le monde est invité à venir ramasser les déchets.

vendredi 21 octobre, à 20 h, centre social du Planty

Soirée quiz / débat sismique : préparée par les adhérents de Gem soleil et des CATTP, pour sensibiliser le public sur les questions d’environnement et leurs effets sur la santé mentale, tout en luttant contre les discriminations.