Exposition Cosmogonie

Mise à jour le 03/04/2024 - Lu 16025 fois

Du 6 avril au 29 septembre, l’artiste Kirsten Maria Birk offre une réflexion sur la création du monde dans Cosmogonie au Musée du Textile et de la Mode.

Comment le monde s’est-il constitué ? Une vaste question à laquelle l’ensemble des civilisations a tenté de répondre. À travers une vingtaine d’oeuvres, l’exposition Cosmogonie du Musée du Textile et de la Mode transcrit certaines mythologies qui entourent la conception de l’univers.

"C’est une réflexion sur le macro et le micro-univers. Je m’inspire des motifs présents dans la nature, la texture d’un rocher, la spirale de l’eau, le mycélium, les lignes que l’on retrouve en ville. On ne sait jamais quand l’inspiration va frapper, j’ai donc toujours un calepin sur moi", s’en amuse l’artiste canado-danoise Kirsten Maria Birk.

Sensorielle et émotionnelle

Le résultat, des toiles minutieuses où s’entremêlent les matières. Les laines et les perles s’entrecroisent, le tissu se plie en écailles, les fils s’entortillent tels des tentacules. Un travail de longue haleine. Kirsten Maria Birk procède avec méthode.
"Je pense en 3D, donc dès que j’ai une idée, je la dessine et réfléchis à des modulations.
Chaque oeuvre a son caractère et choisit elle-même sa propre matière.
C’est un dialogue sans mot qui s’exprime à travers le textile. C’est très sensoriel, le textile. Le nylon n’a pas le même son que la laine, par exemple", analyse l’ancienne styliste.

Pour modéliser l’image qu’elle a en tête, elle altère les matières. Entre ses mains, la laine se carde, se baigne dans un fjord avant de se teindre de rouille ou de tanin végétal. Parfois, l’artiste textile réemploie des vêtements de seconde main, pour leur histoire. "Je suis persuadée que dans le tissage, il y a un bout de nous. Les draps portent les rêves, les pleurs, l’amour. J’ai utilisé des tissus appartenant à ma famille, ce sont des oeuvres très personnelles", confie-t-elle.

Pensées pour le lieu

Pour l’exposition, l’artiste a conçu trois oeuvres inspirées par le Musée du Textile et de la Mode. "J’ai découvert le Musée en 2005 et j’ai une certaine tendresse pour ce lieu". Avec "Versant", "Cocon", et la pièce maîtresse "L’arbre de vie", Kirsten Maria Birk relève le défi de marquer son attachement pour le Musée.