Chant Ben Mazué, clavier Robin Notte, guitare Clément Simounet
Les virages de la vie glissent vers le paradis
Il est des albums qu’on écoute comme on prend des nouvelles d’un ami.
Celui de Ben Mazué est de ceux-là. Bien entendu, il sait que rien de ce qu’il nous dira n’aura de sens s’il ne commence pas par le grand changement qui a bouleversé sa vie. C’est fini.
La nouvelle nous secoue, nous prend par surprise et pourtant c’est la principale force de Ben : toujours, il nous parle de lui et ça nous parle de nous. Alors on l’écoute. C’est tantôt teinté d’espoir, tantôt de mélancolie.
Il nous rassure. Oui, c’est la moitié de sa vie qui disparaît. C’est fini, mais ça va aller. Il a beaucoup marché, il fallait qu’il avance, qu’il pense, qu’il comprenne. Qu’il fredonne ses émotions, que les mélodies lui viennent comme elles viennent naturellement à un enfant qui se promène. Tout ça, c’est une renaissance. On l’écoute, surpris de le retrouver plus grand qu’avant, il nous parle d’un paradis, d’un divin exil où il n’a pas trouvé sa place, de ses enfants et d’elle, beaucoup. Des ruines du plus beau combat, des restes d’un amour énorme.
Il nous raconte les changements qui se voient dans les détails, dans les conseils qu’il donne à son fils, dans les semaines A et B, dans la quarantaine qui se profile, dans les conseils de ses proches.
Régie : Gauthier Dennielou - Son : Fabien Aubert - Lumières : Philippe Littlejohn.