Quand on donne carte blanche aux étudiants du lycée de la Mode, cela donne naissance à une exposition inspirée de la philosophie japonaise le Wabi Sabi. Découvrez leurs créations du 7 décembre au 22 janvier au Musée du Textile et de la Mode. À l’origine du projet, un défi lancé par la manufacture Saint James. La société confie ses chutes de production et vêtements avec des imperfections aux étudiants et leur demande de les ennoblir. La trentaine de jeunes des filières DN made Mode, spécialités "vêtements, accessoires" et "textile, matériaux, graphismes", n’a que deux semaines pour livrer ses modèles. Le fruit de leur travail collaboratif est exposé dans les deux salles d'exposition du Musée du Textile et de la Mode.

15 silhouettes

Pour les sublimer, les élèves s’inspirent du Wabi Sabi. Le concept "considère que la simplicité, c’est la beauté. Il faut embellir l’imperfection", explique Hélicie Viot, étudiante en spécialité textile. Le résultat qui en découle est un style minimaliste et épuré. Plus que du recyclage, il est question de donner une nouvelle vie à ces coupons de tissu. "La manufacture Saint James travaille beaucoup la marinière. Le plus difficile était de s’en détacher et de travailler la maille, à la fois fragile et extensible", confie Carole Sanchez, étudiante en spécialité "vêtements, accessoires". Résultat, quinze modèles inspirés de la mode japonaise traditionnelle. Au cours de cette exposition, les étudiants embarquent les visiteurs dans les différentes étapes de conception : carnets de recherche, tests de broderie ou de découpes laser, patrons, prototypes miniatures… Rien n’est caché au public.

Penser l’avenir de la mode

Ce qui semble en apparence un simple exercice scolaire questionne en fait sur l’avenir du textile. Avec une empreinte carbone estimée à 1,2 milliard de tonnes de CO 2 , soit près de 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le secteur de la mode est l’un des plus gros pollueurs de la planète. Conscients des enjeux actuels, les étudiants se réapproprient le textile et repensent leur futur métier. "Pour ce workshop, on s’est positionnés comme de véritables designers. Le lycée de la Mode se veut éco-responsable, on est donc très sensibles à la récupération. C’est l’avenir de la mode de créer à partir de choses existantes", insiste Ylan Drouard, étudiant en spécialité textile.

Visites guidées

• Samedi 10 décembre à 14h30
• Samedi 17 décembre à 14h30
• Samedi 21 janvier à 14h30

Sans réservation mais places limitées