La bonne gestion des haies bocagères pour la biodiversité

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En période de nidification des oiseaux, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) préconise de ne pas tailler les haies jusqu’au 31 juillet.

En France, depuis les années 1950, 70% du linéaire de haies a disparu, y compris dans des régions bocagères comme les Pays de la Loire. Pourtant, les haies remplissent de nombreux rôles et sont très favorables à la biodiversité. Elles sont en effet championnes de la biodiversité en milieu agricole, hébergeant de nombreuses espèces végétales et animales.

Quand elles sont bien gérées, elles peuvent accueillir jusqu’à 35 espèces de mammifères, 80 espèces d’oiseaux, huit espèces de chauves-souris, 15 espèces de reptiles et amphibiens ou 100 espèces d’insectes. D’où l’importance de préserver des haies hautes, larges et reliées entre elles. Les haies rendent aussi de nombreux services aux agriculteurs : protection des cultures contre le vent, bien-être des troupeaux, lutte contre l’érosion des sols, fourniture de bois ou de litière, refuge d’auxiliaires de cultures et de pollinisateurs…

Éviter la taille des haies et l'élagage des arbres

Depuis la mi-mars, la saison de reproduction et de nidification des oiseaux a commencé. Pour les protéger pendant cette période, la politique agricole commune interdit aux agriculteurs de tailler les haies du 1er avril au 31 juillet. L’OFB encourage également les collectivités, les professionnels et les particuliers à éviter la taille des haies et l’élagage des arbres du 15 mars au 31 juillet pour ne pas déranger ou déloger les oiseaux pendant cette période cruciale de leur cycle de vie.

L’enjeu est de taille, car actuellement, 32% des espèces d’oiseaux nicheurs sont menacés d’extinction selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). De plus, de nombreuses espèces que l’on trouve dans les haies sont protégées. Outre les oiseaux, les vieux arbres peuvent, par exemple, héberger des chauves-souris ou des insectes protégés (Grand Capricorne, Rosalie des Alpes, Pique-prune). Or, la destruction, l’altération ou la dégradation d’habitats d’espèces protégées constituent un délit et les peines encourues peuvent être sévères.

Infos

Site internet de l'Office Français de la Biodiversité

 

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