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Témoignage : Arnaud Frappier, médecin généraliste

Paroles de médecin

31/07/2025 - Lu 16 fois

Je suis né dans le Choletais, donc c'est vrai que c'est quelque chose qui forcément fait un point d'ancrage.
Je dépendais de l'université d'Angers.
Par commodité, effectivement, j'ai trouvé ce qu'il me fallait pour ma formation à l'époque en tant qu'interne à Cholet.
Et le hasard m'a amené à rester ici sur l'appel d'un des membres de ma famille qui était médecin et qui m'a dit : "Est ce que tu peux venir m'aider ?".
Enfin de compte, j'en suis jamais reparti.
La formation médicale, elle est longue, elle est hasardeuse, elle est besogneuse, mais elle est très centro-hospitalière.
Alors que la médecine générale, cette spécialité, elle est unique, parce qu'effectivement, elle s'apprend aussi dans le compagnonnage, dans l'apprentissage effectivement, pas que de la médecine science, mais aussi du savoir-être, du savoir-faire.
Et en fin de compte, ce n'est qu'en ayant des terrains de stages dans des cabinets de médecine générale qu'on peut aussi apprendre, transmettre cela à nos jeunes internes qui font des bons médecins.
Je fais partie du groupe de maîtres de stage sur le Choletais.
On est plusieurs.
Un des points clés aujourd'hui dans la formation des internes, c'est de les mettre au plus près des bassins d'activités où ils souhaitent être.
C'est effectivement trouver des maîtres de stage pour les former, pour les ancrer sur le territoire.
Et puis amener effectivement qu'ils soient déjà dans un partenariat avec d'autres professionnels de santé, se sentir investis sur un territoire.
Ici, par exemple, on est cinq médecins, mais on travaille aussi avec deux infirmières, une dentiste.
Voilà, c'est tout ce maillage interprofessionnel qui est aussi très rassurant quand on commence une activité.
Pour en témoigner, moi, quand je me suis installé, je me rappelle très bien être parti dans l'exercice libéral quand j'ai quitté l'internat.
Et tous mes chefs, tous les spécialistes que j'avais croisés pendant mon internat m'ont dit: "Tu n'hésites pas à nous appeler !" Voilà, c'était quelque chose qui est rassurant quand on est un jeune médecin, puis de rencontrer des gens de terrain, des gens qui connaissent, qui sont certes spécialistes en médecine générale, mais qui sont aussi médecins traitants et puis médecins de famille.
On connaît bien nos patients.
On connaît bien leur histoire et la prise en charge est globale.
Elle est très humaniste au final.
Donc ça c'est quelque chose qu'ils ont du mal à appréhender au début par leurs études.
Et quand on les met effectivement avec nous pendant les consultations, c'est là, ils découvrent effectivement une autre facette qui parfois devient quelque chose qui est leur leitmotiv pour poursuivre et s'installer dans le libéral.
Et puis malgré tout, on est aussi dans une région qui ne souffre pas trop de la problématique du chômage.
Clairement, puisque les médecins sont mariés, ils ont des conjoints ou des conjointes.
Donc il faut aussi parfois se dire, si je vais à cet endroit là, est ce qu'on va trouver facilement du travail ?
C'est vrai que c'est quelque chose qui peut être une vraie question.
Dans le bassin choletais, on a cette chance là d'avoir vraiment aussi une dynamique importante d'entreprise qui prend tous les secteurs d'activité.
Donc je pense que là aussi, on a on a une chance de pouvoir se permettre d'être attractif.