Niché dans le parc du château de Maupassant, depuis le don des lieux par Marie de Boissavary en 1854 pour en faire un hospice et où sera d'abord construit une maison de retraite en 1959 avant son étoffement, le site vihiersois du centre hospitalier intercommunal (CHI) Lys-Hyrôme va bientôt changer de perspective avec sa reconstruction.
C'est derrière la maison de santé et le complexe aqualudique Lysséo qu'il sortira de terre, à partir du printemps 2027, pour une livraison fin 2029.

Après une dizaine d'années de discussions et de travail, le projet a été présenté aux habitants, mi-novembre, dessinant les contours de ce renouveau. 

"Cette initiative majeure, pensée avec le Département de Maine-et-Loire et l'Agence régionale de santé des Pays de la Loire, est destinée à moderniser l'offre de soins que nous proposons en tant qu'hôpital de proximité, améliorer le confort des patients et des habitants ainsi que les conditions de travail des professionnels, favoriser son attractivité et répondre durablement aux besoins croissants de la population du territoire" résume Olivier Goutard, directeur général du CHI, également établi à Chemillé, où des travaux sont prévus aussi pendant la même période. 

Au total, ce sont 47 millions d'euros qui seront investis (24 millions à Vihiers, 23 millions à Chemillé + 8 millions pour une tranche conditionnelle), financés à hauteur d'un quart par l'établissement et subventionnés d'autant par le Département, l'ARS, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie et les collectivités, le reste étant couvert par l'emprunt.

Un lieu de vie

Le bâtiment aux courbes arrondies, imaginé par le groupement d'architectes Forma6 et Le Baron & Gautier comme un véritable "lieu de vie, où les patients et résidents se sentiront comme à la maison, à quelques pas du centre-ville", se veut modulable et durable, aussi bien pour la construction que l'exploitation. "Il tient compte des besoins démographiques, technologiques et écologiques" précise Ludivine Delaplanche, directrice adjointe en charge du projet.

Concrètement, la capacité de 162 lits restera inchangée, mais l'offre sera différente à cet horizon 2029 entre les secteurs sanitaire et médico-social. Des lits d'Ehpad seront transformés en lits d'hébergement d'urgence, de pôle d'activités et de soins adaptés, d'accueil de jour. Seront aussi créés des lits de soins médicaux et réadaptation polyvalents et gériatriques.

Enfin, l'unité de soins longue durée et l'unité d'hébergement renforcé seront réunies sur site. L'hôpital accueillera également le futur centre de ressources territorial, permettant un meilleur accompagnement des personnes à domicile d'un large secteur du département.

Aussi, les activités logistiques de blanchisserie et magasin général seront regroupées dans cet édifice de 9 000 m2, de même que la cuisine centrale, qui pourra continuer de fournir les repas pour le CHI, le portage à domicile, et à terme, les scolaires. Pour une intégration encore plus parfaite dans la vie de la commune.