Nombreux sont ceux à avoir recours à la trottinette électrique dans leurs déplacements du quotidien. De plus en plus visibles dans l’espace public, ces engins peuvent être impliqués dans des accidents
avec d’autres usagers de la route. "Leurs utilisateurs côtoient piétons, cyclistes et automobilistes. Il est alors important qu’ils assurent leur propre sécurité, adoptent les règles de bonne conduite et veillent à une cohabitation vertueuse entre tous les usagers de la route" souligne Patrice Brault, adjoint au maire de Cholet en charge de la Sécurité, de la Réglementation et du Stationnement.
Que dit la législation ?
Compte tenu de la multiplicité des engins de déplacement personnel (EDP) motorisés tels que trottinette et draisienne électriques, gyropode, hoverboard, monoroue, etc., des règles spécifiques d’utilisation ont été intégrées au Code de la route.
La trottinette, pour qui ?
Seuls les conducteurs âgés d’au moins 14 ans sont autorisés à circuler sur la voie publique en trottinette électrique. Il n’est pas nécessaire d’avoir un permis spécifique. Même si le brevet de sécurité routière ou le permis ne sont pas obligatoires, il est nécessaire de bien connaître le Code de la route afin de respecter les usages et les priorités sur la voie publique.
Les obligations
- respect des vitesses (25 km/h maximum) et des usages de la circulation,
- port de vêtements rétroréfléchissants de nuit et de jour par visibilité insuffisance (et recommandé, comme le casque, par tous les temps),
- souscription à une assurance, qui est l’équivalent d’une assurance responsabilité civile automobile (la vignette verte doit obligatoirement être apposée sur l’engin),
- dispositifs rétroréfléchissants (catadioptres), système de freinage et avertisseur sonore doivent être présents sur la trottinette.
Les interdictions
Embarquer un passager, conduire en portant un casque audio, des écouteurs ou tout appareil émettant du son, pour être à l’écoute de l’environnement urbain. Les contraventions en cas d’infraction : elles peuvent aller de 35€ (contravention de 2 e classe) à 1 500€ (contravention de 5e classe).
La circulation en agglomération
- obligation de circuler sur la piste cyclable, comme les vélos. À défaut, autorisation de rouler sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50 km/h (c’est le cas en ville)
- interdiction de rouler sur les trottoirs et de front sur la chaussée.
Se rendre visible
Votre engin doit être équipé de certains dispositifs d’éclairage et de signalisation. Certains d’entre eux sont obligatoires pour circuler la nuit ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante (brouillard, tunnel…). Dans ces situations, les trottinettes doivent être munies d’un feu de position émettant vers l’avant une lumière jaune ou blanche non éblouissante et d’un feu de position arrière, non clignotant, qui doit être nettement visible de l’arrière lorsque le véhicule est utilisé.
Conformément à un décret publié au Journal officiel le 29 novembre 2024, vous pouvez aussi installer sur votre engin un feu de position avant et/ou un feu de position arrière supplémentaires, qui répondent aux mêmes caractéristiques techniques que ceux obligatoires. Vous pouvez également porter sur vous ces dispositifs d’éclairage complémentaires.
Il est par ailleurs désormais précisé dans le Code de la route que vous pouvez équiper votre trottinette d’un feu stop à l’arrière et de feux clignotants indicateurs de direction émettant une lumière non éblouissante orangée.