"En tant que fondatrice de ce grand week-end burlesque, je voulais vous remercier d'être là.
Continuez à aller voir du spectacle vivant. C'est important !
Rappelons-nous que ce qu'on est en train de faire, il y a plein d'endroits où ce n'est pas possible. Alors on va continuer à se battre pour pouvoir le faire."

Je suis Céline Moutin. Mon nom de scène, c'est Coco Charnelle. Je suis artiste burlesque.
C'est l'art de se déshabiller sur scène et c'est mon métier.

"Ça va ? Mais oui, il fait beau, regarde-moi ça. C'est trop cool !"

J'ai commencé il y a quatorze ans et j'étais danseuse comédienne, donc je parcourais les castings et je suis tombée sur un casting qui cherchait des effeuilleuses burlesques et je ne savais pas du tout ce que c'était.
Et en fait, j'ai été vraiment subjuguée par le fait que ce soit du théâtre, de la danse. On raconte des histoires sur cinq, dix minutes et en même temps il y a cette célébration du corps et avec énormément de joie et de bienveillance.
C'est revendicateur, c'est drôle, c'est léger.

Le public est notre complice et ça crée une énergie que je n'ai pas encore retrouvée dans autre chose que du cabaret.

"Comme elle est dure ! Tatez Monsieur."

Le corps a été très politisé depuis toujours. Le corps des femmes. Nos cancaneuses sont nos premières effeuilleuses également, puisqu'elles ont utilisé leurs corps. Elles ont montré leurs jambes.
Et dans les années 90, c'est revenu avec le New burlesque où là c'est devenu quelque chose de très revendicateur et un art qui veut célébrer tous les corps.

C'est tout le cheminement qu'on fait déjà dans les ateliers avant. On prend confiance, on se réapproprie son corps, on s'en amuse.
Ce n'est pas grave, la nudité n'est pas grave. On est né comme ça et on n'est pas obligé de la sexualiser.
Et je pense que c'est ça le plus important. C'est vraiment de se dire qu'on a tous un corps qui est différent. Ils sont tous beaux et il faut se le réapproprier.
Et ce n'est pas grave s'il ne ressemble pas aux pubs. Et ce n'est pas grave s'il ne ressemble pas à la voisine qui a 20 ans de moins.

"Merci beaucoup, à tous. Merci d'être là parce que, je ne vous ai même pas remerciés. On est très très contentes de ce line-up et on va bien s'amuser, non ?
Oui."